Objectif ? "Réduire son malheur ou construire son Bonheur"
Cette observation citée par Bernard WEBER m'a interpellée... Alors je fais suivre :
La phrase exacte était :
"Les humains ne sont pas faciles à aider, "ils s'efforcent de réduire leur malheur plutôt que de construire leur bonheur""
Évidemment, il est plus simple d'observer que d'imaginer, de critiquer stérile plutôt que de bâtir, de peindre ou repeindre sur des coloriages plutôt que de dessiner et de créer ses couleurs nouvelles à partir d'une palette universelle de basiques.
Comment reconnaître un humain qui s'efforce de "réduire ses malheurs " ?
Il y a les gentils : je ne peux pas faire "cela" : Mais "cela" n'est pas fondamental, à la limite du dérisoire
Il y a les moins gentils : Je ne peux pas faire "cela" mais je ne suis pas une exception. Nous sommes nombreux dans ce cas. Je ne me sens donc pas diminué par rapport à la moyenne
Il y a les presque méchants : Moi, je ne peux pas faire "cela" mais toi c'est pire, tu ne peux même pas faire ceci.
Ce qui sera entendu, du moins c'est l'espérance du "très proche de méchant" comme : "je ne suis pas performant mais toi tu es quasiment nul"
Et quand ce n'est pas l'attente du diseur c'est que le diseur est plus bête que méchant ! Et de beaucoup !
Comment reconnaître un humain qui est dans une dynamique "construire son bonheur" ?
Il y a les patients : Ils s'interrogent pour savoir ce dont ils ont envie aujourd'hui sans regretter que ce ne soit plus ce dont ils avaient envie hier, et encore moins avant-hier.
Il y a les moins patients : Ils reconnaissent leurs désirs et déterminent à quels congénères ils pourraient s'adresser afin d'activer leurs réalisations
Il y a les plus audacieux : Partant du principe que les infinis se rejoignent, ils se situent sur l'axe des infinis afin de décider s'il leur est plus facile de choisir l'accès direct ou de passer par l'infini opposé, plus proche.
En résumé : Un humain qui s'efforce de "réduire ses malheurs" se reconnaît au fait qu'il ne recherche pas comment s'épanouir mais comment se consoler de ses propres difficultés en les comparant à celles de ceux qu'il cotoie et qui en ont plus, ou d'autres qu'il estime plus grave. Il pratique la pitié à outrance mais pas la compassion.
Un humain qui s'efforce de "construire son bonheur" se reconnaît au fait qu'il choisit pour entourage, autant que possible, soit des enseignants, soit des modèles, soit des partenaires. Il voit les valeurs de Chacun et l'effet de synergie qui augmente la puissance de la réalisation de l'Ensemble constitué par tous. Ensemble ordonné.
A chacun sa place évolutive, celle qui lui plait authentiquement à l'instant "t" , celle qui sera la plus conforme à son épanouissement personnel et à l'épanouissement du groupe. Il est compatissant, dans la mesure où il optimise les compatibilités. Il refuse la pitié car aucun de ses proches ne lui parait piteux.
En Conclusion du résumé : On doit essentiellement à la distorsion de la notion de Bien et de Mal cette différence entre les 2 attitudes ci-dessus :
Quand Bien et Mal sont remplacés par "Critères de Supériorité et d'Infériorité", on obtient les comportements de la catégoire des Humains qui ne pourront accéder au Bonheur (pas garanti) qu'après avoir touché le fond de l'infériorité et l'avoir transpercé pour basculer dans l'autre catégorie.
C'est cette trajectoire qui me semble à l'origine de la plupart des maladies dites d'origine psychosomatique
Quand Bien et Mal sont simplement le discernement de ce qui correspond à mes attentes pour l'instant présent par rapport à ce qui n'est que l'image d'un autre qui passe devant mon propre miroir, alors le Bien devient la lumière qui efface le mal, à quelques zones d'ombre près. Nul n'est parfait mais l'ombre de l'individu n'est pas l'individu. Et, si parfois elle semble le suivre, elle ne donne jamais l'impression de le guider.
Pensées d'Eté.. Merci à la pluie et à Bernard WEBER pour ce temps de lecture semeur d'écriture... à partager.
Françoise